lundi 9 mai 2011

Show must go on!!!

Le temps a manqué autant que l'envie d'écrire durant le voyage. Ce n'est pas qu'il manquerait de contenu, c'est surtout que rares sont les instants où je ne souhaite pas m'imprégner à fond des endroits que je visite. Aussi, plutôt que de raconter linéairement ce voyage, je vous propose un sujet transverse : le show à l'américaine.

J’emploierai plus aisément le mot show au détriment de spectacle pour deux raisons. D'une part, avec la crise le prix du pixel a atteint des sommets et l'économie de quatre caractères est non négligeable, d'autre part le mot anglais semble plus convenir à l'exubérance et à la volonté des acteurs d'en mettre plein la vue!
75USA SAN FRANCISCO17 avril 2011.jpg
Un vrai spectacle Gospel comme dans les films
Nous étions donc à San Francisco un dimanche matin. C'était notre dernier jour sur place et les deux jours passés dans la ville avait été loin d'être suffisant pour la découvrir. Prévu de longue date, nous enfermions néanmoins de bonne heure dans ce bâtiment. La pièce était bondée de gens venant tout le pays, un petit orchestre se préparait au fond de la salle et des panneaux nous annonçaient prochainement le retour du King. Pas Elvis Presley, mais de Jesus Christ. Vous vous en doutiez, nous assistions à une messe gospel. Des femmes et des hommes entrèrent sur scène, introduits par le pasteur qui n'étaitautre qu'une femme. Le public se lèva et frappa des mains en rythme avec le chant. Pleine d'énergie la salle se mit en mouvement, bâtit la cadence et chanta les refrains que scandait avec force le cœur d'hommes et de femmes . Sur un écran au dessus du groupe du chanteur, nous revivions les sacrifices du Christ et on nous rappela que notre conduite devait être guidée par l'amour en toute circonstance. Un invité de marque, semblait-il, nous raconta sa propre expérience et son combat pour s'aimer lui-même. Ancien obèse, c'est grâce à ses amis et à sa communauté qu'il reprit confiance en lui et devint maigre comme un clou. Pour nous faire prendre conscience de l'amour du prochain le pasteur nous demanda d'embrasser nos voisins et de les tenir par la main le temps d'une nouvelle chanson. Je comprenais mieux l'attrait qu’exerce sur les américains les différents cultes : l’évangélisme ne se fait pas par le secours de grande vérité, soi disant indéniable, mais pas un show qui se veut ouvert à tous. Nous fûmes invités a rejoindre la communauté qui aide certains à trouver du travail et d'autres à mieux comprendre leur foi. Même sans avoir participé à cela, ces chants resteront une expérience amusante et dépaysante.
19USA Las Vegas23 avril 2011.jpg
Les décorateurs des hôtels de Las Vegas s'en donnent à cœur joie
A l’opposée de la douce ferveur religieuse, nous arrivâmes quelques jours plus tard à Babylone. Cité du vice et exemple de la déchéance humaine, Las Vegas n'en demeure pas moins la ville du Show. La première nuit Alah et moi-même profitions des casinos et des hôtels. Le casino, à Las Vegas, ne s'arrête pas à la roulette, aux machines à sous et à un bâtiment très classe. Il devient un lieu intemporel, pleins de surprises, de luxes et d'idées folles. Dans un premier, le Circus Circus, nous découvrîmes une galerie commerciale qui nous mena très vite dans un parc d'attraction aux nombreux roller coster. La démesure se retrouva partout le long du strip. On remarqua d'ailleurs que c'était la ville dont nous ne connaitrons jamais qu'une unique rue. Dans le casino le Venitian, des canaux vénitiens étaient reconstitués et des trompes l’œil digne de Rome nous firent voyager dans cette ville romantique. C'est d'ailleurs dans ce Casino que nous vîmes un show que nous n'oublierons pas. Le Blue Man Group est un spectacle de son et lumière. Il met en scène trois extraterrestres peints de bleu qui découvrent comme des ingénus les coutumes humaines : serrer la main, manger avec des couverts, le rire du public. Entre chaque séance de rire, le Blue Man Group est accompagné d'un orchestre qui nous entraine dans un univers de percussions fabriquées avec des tuyaux de plomberie en PVC. Jouant sur l'obscurité et les couleurs vivent, le mariage des sons et lumières nous fit vivre un rêve. 
52USA American cities (Phoenix, San Diego, Los Angeles)08 mai 2011.jpg
Ca ne semble rien, mais il est difficile de s'approcher des lettres Hollywood
Hollywood, n'est pas avare non plus en show. Le spectacle aquatique Waterworld dans les studios Universal est un exemple des moyens mis en œuvre pour ravir le public. Entre cascade en altitude et pyrotechnie, le spectateur entre sans mal dans le show jusqu'au moment où un avion sorti de nul par s'écrase dans le bassin et asperge le public qui ne s'attendait absolument pas à une telle débauche technique. L'enregistrement du Jay Leno show montre lui aussi à sa manière que le show peut être superficiel. L'enregistrement dans un studio glacé, comparé à la température extérieur, dura près d'une heure et demi. Tout au plus les invités sont interviewés 5 minutes, sans vrais questions. Pour meubler le présentateur fait quelques blagues et un orchestre meuble les passages publicitaires. Sans véritable fond, nous passâmes tout de même un bon moment, particulièrement lorsque Chris gagna un T shirt qu'il fit dédicacer par l'acteur de Thor.
26USA American cities (Phoenix, San Diego, Los Angeles)06 mai 2011.jpg
Le musée d'art moderne de Los Angeles receler de perles

Le show me sembla le moyen de présenter les choses aux Etats Unis, ou du moins en Californie. Les gens, ici, parlent facilement et jouent un rôle comme ces chauffeurs de bus dans les parcs  nationaux qui décrivent les paysages et racontent des histoires ou bien ces serveuses qui sans vous connaître vous prénomme sweetie. Cette façon de faire tranche avec la sobriété des musée et de l'accueil que l'on peut avoir en France.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire