vendredi 13 mai 2011

J'ai...

Lors du voyage on rencontre toujours une quantité de personnage. L'abord, en particulier dans les auberges de jeunesse, vient facilement. On en arrive toujours pour se présenter à une énumération de nos expériences de voyage avant de plonger dans des discussions moins superficiel. J'ai, I have, Ich habe...autant de façons peu élégantes de présenter des expériences aussi extraordinaires que variées. Du coup je ne saurais manquer à la tradition et vous propose ici ma propre énumération de mon voyage américain tel un genre particulier du carnet de voyage.

J'ai vu tant de choses que vous ne pourriez pas croire

une route coincée entre un océan gelé et une terre verdoyante,
des vignobles américains dont les cépages se galvanisant d'être français,
un cimetière vivant d'éléphants de mer plongés dans une sieste collective,
des phoques, des requins, des méduses et une vaste variété de la faune sous marine s'amusant avec des plongeurs entre quatre murs de verre,

une brume opaque avalant un pont rouge et s'emparant en silence de la ville,
la cellule noire et silencieuse où l'on tentait de calmer Birdman, Machine Gunb Kelly, Al Capone...
des hommes et femmes en robe bleu chantant du gospel,

des écureuils pas milliers remplaçant leurs frères ours absents
des cascades vertigineuses,
des montagnes rondes tel le dôme d'un observatoire,
des biches traversant la route alors que le soleil peiné à se lever,
un nuage qui se prenait pour un arc en ciel en changeant de couleur chaque seconde,

des champs d’éoliennes qui tel des dieux gardées l'entrée du désert,
un ciel étoilé en plein milieu de la route pour Las Vegas,
des mers de sel dangereusement tranchantes,
une maison au milieu de nul part où deux hommes ont pu vivre leur amour,
des oasis à l'eau translucide habités de milles oiseaux,
un poisson niché dans un trous que le diable possède,

une cité sans limite dont je ne connaitrais qu'une rue,
un canal de venise perdu en plein désert,
trois hommes en bleu venus de très loin,

un lac presque noir où la  lumière du soleil se disputait avec le sombre d'un orage,
une ptérodactyle qui avait certainement perdu son chemin,
des montagnes rouges parcouru par deux cavaliers,
des indiens qui ne m'ont fait aucune impression,

un canyon immense et profond,
encore une fois un ciel étoilé comme je n'en avais plus vu depuis longtemps,
des cerfs broutant à quelques pas de la route,
une route magique et métamorphe: d'abord forêt, puis désert, à nouveau forêt pour se changer en grand final en cimetière de roche.

des villes étalées sur des kilomètres
un golf rempli d'américains impatients
un enregistrement de show tv



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