dimanche 3 avril 2011

L'arrivée en Ukraine

Lviv, plus grande ville de l'ouest ukrainien, est la troisième étape de notre voyage à travers le monde. Notre arrivée dans cette ville mérite d'être racontée. L'aventure commença deux jours auparavant à Varsovie. Notre intention était de voyager de Varsovie à Kiev. Nous nous étions d'abord renseignés sur les tarifs à la gare ferroviaire, mais déçus par les prix nous avons voulions tenter l'aventure en bus. Les tarifs étaient en effet plus abordables puisque le service semblait quasiment réservé aux locaux. Incapable de parler le polonais, nous avions tout de même réussi à acheter des billets grâce au concours des gens alentours et à la patience de la femme au guichet. On se retrouvait donc avec deux billets pour Lviv départ à samedi 22H mais l'heure d'arrivée demeurait un mystère. 

Le jour J, nous embarquions dans un bus assez inconfortable mais plutôt moderne en comparaison de ceux stationnés à la gare routière. Le chauffeur nous informa alors que nous arriverions (peut-être) à 8H (ou bien 6H selon l'interprétation que nous fîmes de ses gestes). 300 km plus tard et après quelques parties de Worms, nous arrivâmes enfin à la frontière polonaise où une agent des douanes nous regarda avec suspicion. Elle essayait de me reconnaître d'après la photo de mon passeport sur laquelle j'ai les cheveux longs, puis découragée, tenta d'identifier Chris qui pour sa part a les cheveux courts et pas de barbe sur la photo... Après une heure d'attente le bus repartit enfin (avec nous à bord).
L'entrée en Ukraine est alors digne d'un des meilleurs Dracula (Carpates oblige). C'est d'abord la route qui me surprit. En Pologne, le bus avait pu adopter une bonne vitesse de croisière sans trop de secousses. A peine roulions nous sur les routes ukrainiennes que le bus se mit à zigzaguer pour éviter les nids de poules qui semblaient avoir été subtilement implantés sur la route pour forcer le chauffeur à emprunter la voix de gauche. C'est ensuite l'aube naissante sur un paysage alternant entre forêt, champs et marécages qui contribua à l'ambiance. La chaleur commençait à réchauffer la terre, ce qui produisit un épais brouillard un mètre au-dessus du sol. A l'occasion nous apercevions une charrette tirée par deux chevaux ou bien un cimetière. Le brouillard cachant la chaussée le chauffeur ne s'échinait donc plus à éviter les nids de poules. D'ailleurs ce dernier changea subitement d'habitude en allumant cigarette sur cigarette dans le bus même, alors qu'il ne me sembla pas qu'il ait fumé précédemment. 80 km plus tard nous étions arrivés à la gare routière de Lviv, fatigués par la nuit blanche et surtout, nous nous trouvâmes plutôt idiot en constatant que personne ne parlait anglais et qu'on ne savait ni où nous étions, ni le nom de l'hôtel...En effet depuis le début du voyage, nous nous fions à l'Ipad pour mémoriser les noms d'hôtel mais ce-dernier avait refusé de se connecter au wifi de l'hôtel de Varsovie. Pas déboussolé pour autant nous retirions de l'argent dans un automate vintage dont les menus traduits en français nous redonnèrent le sourire (BALANCE DE VOTRE COMPTE;VOTRE DEMANDE EST TRAITE) et nous burent un premier café lyophilisé accompagné d'un snicker géant. Revigoré par ce petit déjeuner, nous partîmes à la recherche d'un bus pour le centre ville et ce fût une belle ukrainienne qui nous indiqua que le bus 71 nous déposerait pas loin du centre (pourvu que nous descendions au bon arrêt). En fait de bus, il s'agissait plus d'un Marshroutki, grande camionnette jaune aménagée en transport en commun et dont la radio diffusait Au Champs Élisée, comme pour nous signifier que nous étions au bon endroit. 
Le moyen de transport le plus courant dans le coin

Quelques minutes après nous arrivâmes dans un centre ville plutôt désert. Enfin, un phare illumina subitement notre chemin : un Mac Donald avec wifi était ouvert. Si bien que nous nous retrouvons en ce moment même devant un egg Mc Muffin et un café, soulagé de retrouver un peu de civilisation et de redécouvrir que nous logerons au Kosmonaut Hostel

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